LINHA IMAGINÒT

P6 / LENGA

Pas d’étonnement, mais une intéressante confirmation : Mélenchon n’en manque pas une de dévoiler son inculture, sa bêtise et son profond mépris pour ce qu’il croit être la «province», les «provinciaux».

Il croit que ça existe, vraiment, il n’a pas le concept de «représentation», c’est donc qu’il ne sait pas ce qu’est une «idéologie», et donc qu’il ne sait pas ce qu’est «le réel». Pas plus bête et inculte en cela que la grande majorité des intellectuels français et que beaucoup d’élus, hélas, mais lui est ouvertement méprisant, ce qui révèle clairement les fondements de sa pensée politique (qui sont toujours aussi poétiques, éthiques et civiques). On se souvient de son agression envers une journaliste à accent : «Vous pouvez pas parler français ?», qu’on aurait pu attendre d’un bourgeois du Front national face à un «mal-assimilé». Eh bien non, c’est un trotskyste défenseur de la créolisation qui se lâche, et c’est d’une laideur incommensurable. C’était à Marseille, où il était venu se faire élire en suivant l’installation du TGV transportant des hordes de bobos à la recherche d’air frais après leurs échecs répétés et spectaculaires à Paris. Dans le cadre, qui dépasse leur entendement, de la reproduction élargie – ici territorialement, aussi – de la petite bourgeoisie du secteur tertiaire et particulièrement des professions culturelles et assimilées. La nécessité de cette reproduction ayant été la nourrice et la détermination, en dernière instance idéologique, de l’agitation pseudo-intellectuelle et du mythe de Mai-68.

*Ce papier a été écrit en 2024 pour le fil Avenir occitanisme, dans lequel il a paru (avant la censure définitive de tous mes papiers). Il y a eu des commentaires intéressants ; je renvoie à ce fil pour les lire.

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